Erwan Hamon – talabarder – soliste des concerts « Comme l’air »

Erwan Hamon joue de la bombarde depuis l’âge de 10 ans. Son aisance et sa dextérité l’ont rapidement amené à écumer toutes les scènes de Bretagne avec Janick Martin avec qui il joue depuis plus de 30 ans, et autour du monde avec le duo ou le quintet Hamon Martin. Et depuis 2014 développe la bombarde en musique contemporaine autour des projets d’Erwan Keravec, avec des rencontres riches allant du quatuor Bela au compositeur Japonais Otomo Yoshihide, ou encore le fest noz symphonique créé avec le duo Hamon Martin, Annie Ebrel et l’Orchestre Symphonique de Bretagne.

Finesse des ornementations, équilibre et diversité des timbres, Erwan possède un « son » personnel, son jeu dynamique et inventif est d’une grande fluidité.

Il joue actuellement dans plusieurs formations de concert et de fest-noz : Kharoub (Bretagne-Palestine), duo et quintet Hamon-Martin, Bombarde et Orgue Hamon-Hervieux, Fest Noz Symphonique (duo Hamon Martin, Annie Ebrel et l’Orchestre Symphonique de Bretagne), Skeduz, Erwan Keravec « Sonneurs», Hamon Leroy (biniou bombarde), duo Erwan Hamon-Yousef Zayed… 

Erwan Hamon a été élève de Christophe Caron et lui a succédé en tant que professeur au Conservatoire de Guérande . Longtemps son souvenir, sa jovialité, son rire communicatif, sa grande gentillesse et tant de moments chaleureux passés ensemble lui resteront en mémoire.

La bombarde de Christophe Caron s’est éteinte le samedi 22 janvier 2005.

C’est dans les années 1970, après de brillantes études de piano au conservatoire que Christophe découvrit la bombarde. C’est avec Louis Yhuel, titulaire des orgues de la collégiale de Guérande, que Christophe commencera à faire entendre sa bombarde au côté de l’orgue. C’est l’époque où Christophe se mobilise auprès des paludiers pour la défense de leurs marais salants menacés par les marinas et les autoroutes de politiques.  C’est aussi l’époque du bouillonnement de la musique et de la danse en Bretagne. Participant à différents ensembles de musique traditionnelle, c’est avec son compère et ami de toujours, Ronan Robert, qu’il écumera les scènes de tous les festoù-noz et festivals de Bretagne. En 1982, il donne ses premiers concerts en Bretagne, en France et à l’étranger. Ce seront alors les tournées avec Louis Yhuel, Michel Bourcier, Hervé Rivière, Christian Métayer, Mathieu Hamon et Ronan Robert (Tourmenté d’amour) et bien d’autres encore… Christophe a régulièrement joué avec des musiciens issus du classique (trio de contrebasse, quatuor à cordes, bombarde et orgue, piano, harpe…), il n’y avait pas de frontières pour lui, au contraire faire entendre la bombarde dans d’autres contextes étaient véritablement important pour lui.

Conscient des possibilités souvent insoupçonnées mais bien réelles que recèle la bombarde, Christophe n’aura de cesse de se perfectionner. Son souci de la qualité technique et sa sensibilité alliés à son sens du phrasé en ont fait  un soliste de grande classe qui disposait sur cet instrument du répertoire le plus vaste : de la musique traditionnelle en couple à la musique sacrée ou profane et à la musique contemporaine pour laquelle il a crée de nombreuses œuvres. Il sera un des rares « talabarder » à pouvoir tirer de cet instrument difficile et quelque fois ingrat autant de douceurs et de nuances.

Parallèlement à sa carrière de concertiste et de compositeur, Christophe mettra à profit son extraordinaire talent de pédagogue au service de nombreux stagiaires dans différentes structures, entre autre à Ti kendalc’h (St Vincent sur Oust –56) où tant d’amitiés partagées l’attendaient. Il s’enracinera un peu plus en Loire-Atlantique en incorporant l’équipe de professeurs du conservatoire de Région à Nantes où il va développer la classe de bombarde, mais il restera toujours fidèle à sa presqu’île et à l’école de musique de Guérande. Quelques notes de bombarde résonnaient régulièrement dans la salle des prof du conservatoire de Nantes ou bien de l’école de musique de Guérande, et étaient appréciées par (presque) tous…